Les nouveaux signataires sont la CAF-Banque de développement d’Amérique latine ; la Banque de développement du Rwanda ; la Cassa Depositi e Prestiti - Banque italienne d’investissement ; la Citizen Entrepreneurial Development Agency (CEDA) ; et la Société néerlandaise de financement du développement (FMO).
La directrice du Département genre, femmes et société civile de la Banque africaine de développement, Malado Kaba, a annoncé les signataires lors d’un événement de réseautage pour les femmes cadres organisé par la Coalition du Sommet Finance en commun sur l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes dans les banques de développement.
Ce petit-déjeuner s’est tenu en marge du troisième sommet Finance en commun, qui s’est achevé vendredi à Abidjan.
La déclaration, présentée lors du premier sommet mondial des banques publiques de développement en novembre 2020, appelle à une action accélérée pour l’atteinte de l’égalité des genres et l’autonomisation de toutes les femmes et filles par le biais du système financier international.
Mme Kaba a déclaré que la promotion de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes relevait du « bon sens économique le plus absolu. »
« Ce qui est bien sûr important, c’est que cette coalition s’aligne pleinement sur ce que nous faisons à la Banque africaine de développement », a-t-elle déclaré, ajoutant que la Banque avait réussi à intégrer à 100 % la dimension de genre dans toutes ses opérations publiques.
« L’Afrique a besoin d’une action d’envergure. Il faut une coordination, en tirant parti de nos avantages comparatifs », a estimé Mme Kaba, présentant quelques-unes des réalisations de la coalition pour l’égalité de genre.
Le nombre de banques publiques de développement signataires de la déclaration sur le genre est passé de 25 à 42. La déclaration sur le genre du Sommet Finance en commun a été modifiée pour tenir compte des nouvelles réalités mondiales.
La coalition achève également un nouveau rapport d’étape intitulé « Égalité de genre et autonomisation des femmes dans les banques publiques de développement et les institutions de financement du développement : synthèse des pratiques prometteuses des banques publiques de développement et des institutions de financement du développement. »
Les recherches du rapport ont été menées dans quatre domaines : les infrastructures vertes et de qualité tenant compte du genre ; le changement climatique tenant compte du genre ; l’objectif de développement durable n° 5 des Nations unies et une approche fondée sur les droits humains, ainsi que l’inclusion financière numérique.
La Banque africaine de développement et la Banque européenne d’investissement ont coorganisé le Sommet Finance en commun 2022, aux côtés du secrétariat du Sommet Finance en commun autour du thème, « une transition verte et juste pour une reprise durable. »
Le petit-déjeuner des femmes cheffes d’entreprise a été organisé pour faire le point sur les réalisations de la Coalition Finance en commun sur l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes dans les banques de développement et pour discuter des progrès accomplis.
Il s’agissait également d’une opportunité de réseautage dédiée aux professionnels tels que les femmes cheffes d’entreprise et les cadres de banques commerciales, de banques publiques de développement, d’entreprises privées, les membres de la Coalition du Sommet Finance en commun pour l’égalité de genre et d’autres personnes impliquées dans la promotion de l’égalité des genres.
Maria Shaw-Barragan, directrice du Département pays partenaires tiers de la Banque européenne d’investissement, a animé la session. Rémy Rioux, président de Finance en commun et directeur général de l’Agence française de développement était l’un des participants.
Pierrette Kouakou, directrice générale de Fin'Elle Côte d’Ivoire a partagé son parcours professionnel au service du financement des femmes entrepreneures ivoiriennes. Elle a déploré les obstacles auxquels se heurtent 70 % des femmes entrepreneures du marché informel qui, selon elle, ne sont « ni bancables, ni visibles, ni traçables ».
Elle a toutefois indiqué qu’avec le soutien de l’initiative AFAWA (Affirmative Action for Women) du Groupe de la Banque africaine de développement, son entreprise avait financé 300 petites et moyennes entreprises dirigées par des femmes cette année.
« Notre vision est de créer un modèle panafricain d’inclusion financière… Nous devons changer notre manière de faire pour les femmes », a déclaré Mme Kouakou.
Elvira Eurlings, directrice des investissements d’ILX Management, a déclaré qu’elle avait été motivée par les progrès réalisés par son institution pour soutenir les femmes entrepreneurs.
ILX Management met en relation les fonds de pension institutionnels des Pays-Bas (qui ont jusqu’à présent mobilisé plus d’un milliard d’euros) avec des « investissements liés aux objectifs de développement durable » et des investissements sur les marchés émergents.
« Investir dans les fonds de pension est une bonne décision de crédit », a déclaré Elvira Eurlings.
S’adressant à l’assemblée par visioconférence, Anita Bhatia, sous-secrétaire générale des Nations unies et directrice exécutive adjointe d’ONU Femmes, a exhorté la coalition à aller encore plus loin dans son soutien aux femmes. « Ce dont nous avons besoin, c’est d’une action audacieuse assortie d’un financement ambitieux », a-t-elle souligné.
SMAS/ls/Top News Africa
Publié le vendredi 21 octobre 2022