Selon cette organisation, il s’agit du respect des libertés publiques, de l’arrêt des expulsions forcées, de la justice pour les victimes des violences électorales, la lutte contre les violences de genre, la protection des enfants et la garantie d’un environnement sain.
« Le futur président ou la future présidente doit saisir l’occasion de son mandat pour garantir les droits fondamentaux de tous les Ivoiriens », a déclaré Marceau Sivieude, directeur régional d’Amnesty pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.
Amnesty dénonce l’usage abusif du Code pénal qui criminalise la diffusion de « fausses nouvelles » et sanctionne les manifestations non déclarées.
Ces dispositions servent, selon l’ONG, à museler les voix critiques. L’organisation appelle à réviser la loi sur les associations et à réduire les sanctions pénales pour se conformer aux normes internationales.
Des dizaines de milliers de personnes ont été expulsées sans relogement suffisant, malgré des promesses officielles. Amnesty exige la fin de ces pratiques et l’indemnisation des victimes, en application des traités ratifiés par Abidjan.
Concernant les violences électorales, l’ONG rappelle que la loi d’amnistie de 2018 a couvert les crimes de 2010-2011 et que les violences de 2020 ont fait 85 morts et des centaines de blessés sans réparation pour les victimes.
Elle demande le rétablissement de la compétence de la Cour africaine des droits de l’homme et un renforcement des mécanismes judiciaires nationaux.
Amnesty relève également que les survivantes de violences sexuelles se heurtent encore à des obstacles financiers et juridiques, comme l’exigence d’un certificat médical payant ou la présomption de consentement conjugal dans le Code pénal.
L’organisation plaide pour l’application stricte des lois et l’accès gratuit aux soins et services d’accompagnement.
Le manifeste alerte aussi sur la persistance du travail des enfants et appelle à intensifier les enquêtes, sanctionner les responsables et garantir aux victimes un accès à la justice et à l’état civil.
Les communautés rurales voient leurs terres accaparées par l’agriculture intensive ou l’exploitation forestière illégale, tandis que l’extraction aurifère pollue les sources d’eau.
Amnesty réclame l’application des lois contre la déforestation, des mécanismes de consultation et de compensation, et un appui aux initiatives locales face au changement climatique.
BC/Top News Africa
Publié le lundi 15 septembre 2025