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Assemblées annuelles de la BAD : la mobilisation des ressources internes en débat

Assemblées annuelles de la BAD : la mobilisation des ressources internes en débat Aux assemblées annuelles du Groupe de la BAD, la mobilisation des ressources internes a été en débat ce jeudi 29 mai 2025. Photographe Amah Saliou @Top News Africa.
Abidjan, Côte d’Ivoire (Top News Africa)-La mobilisation des ressources internes a été en débat, ce jeudi 29 mai 2025, lors d’un panel organisé dans le cadre des Assemblée annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) qui se tiennent à Abidjan du 27 au 30 mai 2025.
Au cours de ce panels, plusieurs experts internationaux ont échangé autour du thème central de ces Assemblées annuelles du Groupe de la BAD, « Tirer parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement dans un contexte de défis économiques accrus ».

Cette rencontre de haut niveau a permis de mettre en lumière des pistes concrètes pour financer le développement du continent à partir de ses propres ressources. Yann Le Pallec, président de S&P Global Ratings, a insisté sur la nécessité de construire une échelle de notation adaptée aux réalités nationales. 

Pour lui, les fonds de retraite et d’épargne doivent devenir des sources de financement locales. « La retraite et l’épargne doivent devenir une réserve de financement, ce qui permet une notation nationale solide », a-t-il soutenu, soulignant l’importance de ne pas négliger l’investissement à l’international.

« Nous ne devons pas négliger l’investissement à l’international, cela permet de diversifier les ressources et d’encourager les parties à structurer leurs économies », a-t-il ajouté, en reconnaissant les limites du système mondial actuel.

A ce propos, Yann Le Pallec a estimé que «le monde est fait d’erreurs, on ne vit pas dans un monde parfait, mais il faut se réinventer et réinventer notre économie. On a un rôle à jouer pour régler les écarts ». 

Pour sa part, Admassu Tadesse, président et directeur général de la Trade and Development Bank (TDB, anciennement PTA Bank), a salué cette rencontre, estimant qu’elle permet aux pays africains de retrouver leur identité économique. 

Il a également ouvert le débat sur les mécanismes de consensus à construire pour rendre le financement plus équitable.

« Tous les secteurs doivent être associés pour que nous soyons sur un pied d’égalité », a-t-il argumenté. 

Dans une approche originale, Heike Harmgart, directrice générale pour l’Afrique subsaharienne à la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD), a comparé l’économie à un match de football.

 « Le secteur privé est l’attaquant. Mais pour qu’il marque des buts, il lui faut des passeurs, les gouvernements et les institutions  doivent régir les règles du jeu ». 

Selon elle, chaque acteur doit jouer son rôle avec sérieux et innovation. « Marquer des buts demande beaucoup d’efforts, mais c’est possible si chacun prend ses responsabilités », a-t-elle expliqué. 

Enfin, Papa Amadou Sarr, directeur exécutif de l’Agence Française de Développement (AFD), a lancé un appel fort à la mobilisation des ressources internes. Pour lui,  «il faut aller plus loin, arrêter d’être en concurrence et travailler ensemble. Il faut s’unir pour réunir les fonds nécessaires au développement ». 

Au terme des échanges, tous sont parvenus à la conclusion que « l’Afrique possède les ressources pour se prendre en charge ». 

« Ce qu’il faut désormais, c’est une vision claire, une coordination forte et un engagement collectif pour transformer les défis économiques actuels en opportunités durables », ont-t-il conclu.

BC/Top News Africa

Publié le jeudi 29 mai 2025

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