A l'issue de l'audience, la Cour présidée par la magistrate Nathalie Kouin Tahin épouse Guéï, suite à une analyse des faits du dossier, a déclaré Abbass Badreddine "non coupable des faits'' qui lui sont reprochés et a ordonné sa relaxe, à la grande satisfaction de sa défense constituée par Me Donald Parfait Bedi.
Selon lui, ''la vérité a triomphé. La Cour, après l'analyse objective des faits du dossier, a déclaré notre client, Abbas Badreddine, non coupable des faits qui lui sont reprochés et a ordonné sa relaxe ce matin (ndlr: mercredi 12 juin) ", s'est réjoui Me Bédi à la fin de l'audience, soulignant ''une décision satisfaisante conforme à notre ligne de défense''.
Pour l'avocat son client n'a rien avoir dans cette histoire de faux dans les documents administratifs en général et précisément dans la fausseté des passeports ivoiriens. ''Après donc l'analyse objective du dossier par la Cour, tout naturellement, on est arrivé à la conclusion qu'il ne sortait pas du dossier d'éléments suffisamment probants pour maintenir la culpabilité de notre client'', a-t-il ajouté.
Me Bédi a rappelé qu'il était reproché à son client d'avoir autorisé l'un des prévenus à confectionner un faux passeport au profit de son père. ''Le faux allégué portait sur le passeport de son père. Donc après analyse méticuleuse du dossier, Abbass Badreddine n'avait jamais autorisé cette forfaiture. Ce qui justifie sa relaxe ce matin", a-t-il conclu face à la presse.
Pour l'Etat de Côte d'Ivoire qui s'est constitué partie civile dans ce dossier, Me Abdoulaye Ben Meité a, également, marqué sa satisfaction. "La Cour a estimé que toutes les personnes qui n'avaient rien avoir dans ce dossier doivent être libérées. C'est le cas de M. Abbass Badreddine. Pour nous, c'est le triomphe du peuple pour lequel la justice est rendue", a-t-il admis.
Abbas Baddredine, PDG de Plastica, l’un des trente prévenus impliqués dans une vaste affaire de fraude à la nationalité, a été jugé, en décembre 2023, coupable des faits de complicité de faux et usage de faux commis sur des documents administratifs par le pôle économique pénal, rappelle-t-on.
HS/Top News Africa
Publié le mercredi 12 juin 2024