Reçu en audience par le chef de l’État ivoirien le mardi 13 mai 2025 à Abidjan, José de Lima Massano était accompagné de Jean-Marie Somet, ambassadeur de la Côte d'Ivoire en Angola, et Luc-Antoine M’Boua, opérateur économique ivoirien basé en Angola et General Manager de Papyrus.
Cette visite stratégique s’inscrit pleinement dans une dynamique de renforcement de la coopération Sud-Sud, mettant l’accent sur l’agriculture, un secteur où la Côte d’Ivoire excelle particulièrement.
Durant leur séjour, les membres de la délégation ont découvert plusieurs initiatives économiques majeures et modèles agricoles de référence, notamment l'huilerie de Irobo (Dabou) du groupe SIFCA, premier producteur d'huile de palme en Afrique, la Compagnie des Caoutchoucs du Pakidié, pionnière de l’hévéaculture ivoirienne spécialisée dans la production et la transformation du caoutchouc naturel, l’usine CÉMOI, leader régional dans la transformation du cacao, ainsi que le groupe La Société Ivoirienne de Productions Animales (SIPRA), comprenant les marques Coquivoire et Ivograin.
Ces visites avaient pour objectif non seulement de s'inspirer du succès économique ivoirien mais aussi de poser les jalons de partenariats concrets, notamment à travers la signature de protocoles d’accord (MOU).
Des entreprises ivoiriennes telles que PALMCI avaient d'ailleurs déjà effectué des missions en Angola récemment, pour explorer des possibilités d’implantation agricole sur des terres cultivables encore inexploitées.
Ce qui a particulièrement retenu l'attention de la délégation angolaise est la chaîne de valeur complète mise en place par la Côte d’Ivoire, intégrant production, transformation locale et commercialisation.
« La Côte d'Ivoire produit, transforme et vend ; voilà la véritable création de valeur ajoutée », a souligné Jean-Marie Somet à José de Lima Massano, impressionné après avoir visité les infrastructures industrielles de CÉMOI.
Le contraste avec la situation en Angola est frappant : pays traditionnellement dépendant des hydrocarbures, il dispose pourtant d’immenses terres agricoles fertiles, mais insuffisamment exploitées.
« L'Angola possède des zones aux climats variés, idéales pour la culture du maïs, du manioc ou encore des fraises, mais nous devons mieux valoriser notre immense potentiel agricole », a confié le diplomate ivoirien, soulignant l’émotion et la détermination partagées par les deux parties pour changer cette situation.
Ce rapprochement entre l’Angola et la Côte d’Ivoire revêt une dimension historique particulière. Après une interruption diplomatique de 38 ans, les deux pays ont rétabli leurs relations il y a seulement trois ans. Aujourd’hui, cette nouvelle dynamique se traduit par des échanges fructueux, des projets concrets et une volonté commune d’exploiter pleinement le potentiel de leurs économies respectives.
Pour José de Lima Massano, « la Côte d’Ivoire constitue un exemple inspirant pour toute l’Afrique ». Il a notamment salué la vision panafricaine du président Alassane Ouattara, encourageant à intensifier les échanges et la coopération intra-africaine, plutôt que de privilégier systématiquement les partenariats extérieurs au continent.
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Publié le vendredi 16 mai 2025