‘’Cette année, la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI) a voulu une célébration officielle dans une localité frontalière suivie la semaine d’après, d’une célébration éclatée dans quatre autres localités frontalières. Ainsi, la sous-préfecture de Tougbo a été choisie pour abriter la cérémonie officielle de la JAF’’, a indiqué le secrétaire exécutif de la CNFCI Diakalidia Konaté.
Il s’exprimait en présence d’une délégation burkinabè, des autorités administratives et coutumières de la région et d’une population sortie massivement pour commémorer cette journée.
Il s’agit de ‘’réaffirmer la solidarité de l’État de Côte d’Ivoire avec les populations de cette zone frontalière qui subissent la pression et les conséquences des effets de la situation sécuritaire difficile que connait les pays du Sahel, notamment le pays frère le Burkina Faso’', a justifié, d’une part, le préfet hors grade, Diakalidia Konaté, secrétaire exécutif de la CNFCI.
D’autre part, selon lui, il est, également, question de célébrer et renforcer l’amitié et la fraternité ivoiro-burkinabè qui ne date pas d’aujourd’hui et qui ne saurait connaitre de rupture, nonobstant les difficultés rencontrées.
Pour le bien-être des deux peuples, Diakalidia Konaté a exhorté les populations frontalières des deux pays qui entretiennent des liens familiaux depuis la nuit des temps à continuer à ‘’vivre en paix et dans la cohésion sociale’’.
‘’Pour sensibiliser et rassurer nos populations vivant dans cette zone frontalière que nos deux États travaillent depuis plus de trois ans à délimiter notre frontière commune. En effet, depuis février 2021, une commission mixte a été mise en place à cet effet. Elle est à pied d’œuvre, pour finaliser la délimitation de notre frontière commune’’, a poursuivi Diakalidia Konaté.
Le tracé théorique de cette frontière a été adopté à 75%. Selon M. Konaté, une rencontre des experts et une mission terrain sont en vue pour parvenir à l’adoption définitive de ce tracé théorique de la frontières Côte d’Ivoire-Burkina’’, exhortant Ivoiriens et Burkinabè à tout mettre en œuvre pour éviter de créer des tensions.
‘’Nous vous demandons de la patience et par la même occasion d’éviter toute action pouvant mettre à mal la cohésion sociale dans notre espace frontalier. Faites confiance donc à nos deux États pour que cette question sur le tracé de notre frontière commune aboutisse très bientôt sans incidents de part et d’autre’’, a-t-il sensibilisé.
Concernant la lutte contre le terrorisme, pour Diakalidia Konaté, cela passe par ‘’la nécessité de l’implication des populations frontalières afin de venir à bout de ces fléaux à travers des sensibilisations, des dénonciations et des remontées d’information en temps réels aux autorités’’.
M. Konaté a, également, sensibilisé les populations sur la nécessité de vivre en bonne intelligence. Il a expliqué que les problèmes sont inhérents à toute communauté et organisation et même entre les membres d’une même famille, ce n’est pas pour autant qu’ils se tuent. ‘’Le colon nous a imposés des frontières, nous devons à notre tour nous imposer la paix’’, a-t-il indiqué.
En pédagogue, Diakalidia Konaté a invité les populations à ‘’ne pas se faire justice et à se référer toujours à leurs autorités respectives pour trouver des solutions pacifiques et durables dans la concertation’’, promettant la mise en place d’un ‘’cadre de concertation entre les autorités préfectorales, administratives, militaires et coutumières des deux pays’’.
HS/Top News Africa
Publié le vendredi 7 juin 2024