Dans un communiqué publié ce dimanche, son Directoire de la Stratégie et de la Communication Internationale (DSCI) alerte sur ces « traques ciblées » et appelle la communauté internationale à intervenir en urgence pour assurer la protection des leaders de l’opposition.
Selon le DSCI, les interpellations auraient débuté ce 23 novembre 2025, malgré les menaces initiales du président sortant Umaro Sissoco Embaló qui, en amont de l’élection, avait averti qu’il ferait arrêter les principaux opposants dès le lendemain du vote.
La première arrestation rapportée concerne Vitor Mandinga, dit « Nado », ancien ministre des Finances, député et figure influente ayant rompu avec le MADEM G15, parti soutenant Embaló.
Arrêté dans la région de Bafatá, il a été libéré quelques heures plus tard, mais l’officier ayant ordonné sa remise en liberté aurait immédiatement été interpellé et placé en détention.
D’après plusieurs sources citées par la coalition, une opération de grande ampleur serait actuellement en cours pour identifier et appréhender les proches de Fernando Dias à Bissau et dans les régions. À mesure que s’approche la date du 24 novembre, annoncée par Embaló comme le jour où les opposants seraient officiellement arrêtés, la tension monte au sein de l’opposition. Certains leaders, « par crainte pour leur vie », n’auraient même pas pu se rendre aux urnes, affirme le DSCI.
Face à ce climat de pression politique et de violations présumées des droits fondamentaux, la coalition exhorte les organisations internationales, notamment la CEDEAO, l’Union africaine, l’Union européenne et les partenaires bilatéraux, à intervenir pour prévenir « une dérive dangereuse » dans le pays.
BC/Top News Africa
Publié le lundi 24 novembre 2025
En Guinée-Bissau, la coalition Dias dénonce une « stratégie de répression » visant ses cadres à la faveur de la présidentielle de dimanche 23 novembre 2025.