Dans une conférence de presse animée à la mi-journée dont l’intégralité est diffusée sur les réseaux sociaux par des médias sénégalais, le procureur Abdoul Karim Diop a laissé entendre que l’arrestation d’Ousmane Sonko n’a rien à voir avec la première procédure dans laquelle il a été jugé par contumace.
Selon le parquet, ‘’depuis un certain temps des actes, déclarations, écrits, images, et manœuvres’’ de l’opposant étaient ‘’constitutifs de faits pénalement répréhensibles".
Et le procureur d’égrener le chapelet des charges en l’encontre de l’opposant, notamment, ‘’appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’État, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, complot contre l’autorité de l’État, actes et manœuvre à compromettre la sécurité publique et vol’’.
M. Diop a expliqué que l’opposant avait ‘’volé avec violence le téléphone portable d’une femme gendarme et avait aussitôt appelé le peuple, par un message subversif divulgué sur les réseaux sociaux, à se tenir prêt’’, a-t-il justifié l’ouverture d’une enquête pour ‘’divers chefs et de délits et crimes’’.
Avant son arrestation, vendredi, Ousmane Sonko avait publié sur les réseaux sociaux que les forces de sécurité présentes devant son domicile l’avaient filmé en ajoutant avoir ‘’personnellement arraché le téléphone et demandé à la personne de le déverrouiller et d’effacer les images qu’elle a prises’’.
Selon lui, la personne (une dame) a refusé de faire. ‘’Je demande au peuple de se tenir prêt pour faire face à ces abus sans fin’’, a-t-il ajouté.
La condamnation le 1er juin 2023 de M. Sonko à deux ans de prison ferme dans une affaire de mœurs avait provoqué d’importants troubles dans le pays, rappelle-t-on.
HS/ls/Top News Africa
Publié le samedi 29 juillet 2023