Société

Côte d’Ivoire-Sécurité

Un membre du parti de Gbagbo avoue son implication dans les violences de Yopougon

Un membre du parti de Gbagbo avoue son implication dans les violences de Yopougon Un membre du parti de Gbagbo a avoué, ce dimanche 3 août 2025, son implication dans les violences de Yopougon où un bus de la SOTRA a été incendié et un véhicule de la police caillassé.
Abidjan, Côte d'Ivoire (Top News Africa)-Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Vagondo Diomandé, a réagi fermement aux violences survenues dans la nuit du 1er au 2 août 2025 à Yopougon, annonçant l’arrestation de 11 individus impliqués dans l’incendie d’un autobus de la Société des Transports Abidjanais (SOTRA, publique) et la destruction d’un véhicule de police.
Le ministre a affirmé que l’un des suspects interpellés, Kouamé Josué, est passé aux aveux devant les services compétents. Une vidéo de ses déclarations a été diffusée au journal de 20h00 (heure locale) de la première chaîne de télévision de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public).

Selon les propos du suspect, l’opération de vandalisme menée dans la commune de Yopougon, dans l'ouest d’Abidjan visait à semer la psychose dans la population à l’approche de l’élection présidentielle du 25 octobre prochain. Il a cité plusieurs complices présumés et coordonnateurs, dont Eric Gogo et Zoé Aké, lors de son témoignage filmé.

Le ministre Vagondo Diomandé a souligné que les forces de police et de gendarmerie étaient en état d’alerte suite à des renseignements jugés crédibles, obtenus après des déclarations émanant de certains partis politiques. Leur intervention rapide a permis de limiter les dégâts et d’engager immédiatement les premières arrestations.

Face à la gravité des faits, le ministère a tenu à rassurer les populations et les partenaires de la Côte d’Ivoire sur la capacité des forces de sécurité à anticiper, contenir et traiter ce type de menace dans le strict respect des droits humains.

« Dans notre pays, aucune interpellation ne se fait de manière arbitraire » a assuré le ministre, insistant sur le fait que tous les suspects seront traduits devant la justice. Il a également mis en garde les instigateurs et complices d’actes violents, rappelant que « force restera à la loi ».

Depuis 2011, les autorités ivoiriennes revendiquent une gestion judiciaire des crises sécuritaires, en rupture avec les pratiques d’arrestations extrajudiciaires du passé. 

Cette posture a été réaffirmée à trois jours des festivités du 65e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Cette célébration est prévue le 7 août 2025 à Bouaké, la deuxième ville du pays, à environ 350 km au nord d’Abidjan. 

À trois mois de l’élection présidentielle ivoirienne, les violences de Yopougon rappellent les défis sécuritaires qui entourent le processus électoral en Côte d’Ivoire. Les autorités promettent rigueur et respect des droits, tandis que l’opinion attend des garanties de transparence et d’apaisement.                                                                                                                                           

BC/Top News Africa

Publié le dimanche 3 août 2025

Top Dossiers