Afrika Jom Center, le Gerddes Afrique et l’Union des Journalistes de la Presse Libre Africaine (UJPLA), trois organisations africaines pour la bonne gouvernance démocratique et sociale, «dénoncent ce coup d’Etat brutal et absurde perpétré sur une base strictement liée à la convenance personnelle».
«Ce coup d’Etat du général Tchiani et du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), est un véritable coup d'arrêt à une expérience démocratique fragile mais prometteuse en Afrique de l’ouest francophone», estiment ces trois organisations dans un communiqué transmis à l’agence de presse Top News Africa.
Selon elles, ces coups d’Etat en Afrique francophone constituent des menaces à la stabilité et à la sécurité de la sous-région.
« Nous devons les rendre impopulaires, et nous devons œuvrer ensemble avec les institutions régionales, sous-régionales et internationales pour y mettre un terme », ajoutent les signataires du communiqué que sont Alioune Tine (Afrika Jom Center), Me Alao Ayo Sadikou (Gerddes Afrique) et Yao Noël (UJPLA).
Par ailleurs, les trois organisations «exigent la libération immédiate et sans conditions du président légalement élu du Niger M. Mohamed Bazoum et de toute sa famille» et exigent également «un retour rapide à l’ordre constitutionnel».
Dans le même élan, elles « soutiennent les actions de la CEDEAO, de l’UA, et l’ONU allant dans le même sens du retour sans délai à l’ordre constitutionnel au Niger ».
Le général Abdourahamane Tchiani a lu le vendredi 28 juillet 2023 un communiqué à la télévision nationale du Niger en qualité de président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), la junte qui a renversé le président élu Mohamed Bazoumn à l’issue d’un coup de force le mercredi 26 juillet 2023.
Chef de la garde présidentielle, le général Tchiani a justifié le coup d'État par la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays miné par la violence de groupes djihadistes.
Après le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, le Niger est devenu ainsi le quatrième pays de la CEDEAO où les militaires ont pris le pouvoir dans un contexte de lutte contre le terrorisme qui gangrène depuis plus de dix ans le sahel.
MM/ls/Top News Africa
Publié le samedi 29 juillet 2023