«La condamnation doit être exécutée. On est en matière de contumace et la mesure peut être exécutée à tout moment », a déclaré le ministre de la Justice face à des journalistes, prévenant que M. Sonko peut être arrêté « à tout moment ».
L’opposant sénégalais, Ousmane Sonko a été condamné, ce jeudi 1er juin 2023, à deux ans de prison ferme pour corruption par la chambre criminelle de Dakar.
M. Sonko, leader du parti Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef) était accusé par Adji Sarr, une ancienne employée d’un salon de massage, de viol et de menace de mort. Mais, ces faits n’ont pas été retenus contre l’opposant.
La propriétaire du salon de massage, Ndèye Khady Ndiaye, écope elle aussi de deux ans de prison ferme pour notamment incitation à la débauche.
Le juge a condamné les deux co-accusés à payer chacun une amende de 600 000 FCFA. Les deux personnes doivent également payer solidairement 20 millions de FCFA de dommages et intérêts pour la partie civile.
En requalifiant les faits, la chambre criminelle de Dakar s'est appuyée sur la loi sénégalaise selon laquelle débaucher ou favoriser la débauche d'un jeune de moins de 21 ans est un délit.
Ce qui s'entend "corrompre la jeunesse". La plaignante, Adji Sarr avait au moment du présumé viol moins de 21 ans.
Ousmane Sonko ne s’est pas présenté ce matin encore devant le Tribunal, dénonçant un complot politique contre lui visant à l’écarter de l’élection présidentielle de février 2024 pour laquelle il a déjà exprimé son intention d’être candidat.
En revanche, son accusatrice, Adji Sarr, était présente devant la chambre criminelle de Dakar.
MM/ls/Top News Africa
Publié le jeudi 1 juin 2023