Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une tournée régionale du chef de l’État sierra-léonais, destinée à recueillir les positions des dirigeants ouest-africains sur les défis politiques, économiques et sécuritaires qui secouent l’espace communautaire.
Saluant l’élection de Julius Maada Bio à la tête de l’organisation régionale en juin dernier, Alassane Ouattara a assuré que la Côte d’Ivoire soutient pleinement son mandat. « La CEDEAO traverse une période difficile, mais nous ferons tout pour éviter une aggravation de la situation », a-t-il affirmé.
Les deux dirigeants ont passé en revue les tensions actuelles qui minent l’organisation après la suspension du Mali, du Burkina Faso et du Niger qui ont par la suite créée l’Alliance des États du Sahel (AES).
Le président ivoirien a insisté sur la nécessité de préserver les liens historiques avec ces pays. « Ce sont des pays voisins, et nous tenons à maintenir notre coopération dans tous les domaines », a-t-il souligné, appelant à renouer le dialogue pour éviter toute fracture durable.
Outre la question de l’unité régionale, les échanges ont porté sur la coopération économique et le rôle du secteur privé dans l’intégration régionale.
Les deux chefs d’État ont également évoqué la relance de l’Union du Fleuve Mano, qui regroupe la Côte d’Ivoire, la Sierra Leone, la Guinée et le Libéria. Alassane Ouattara a exprimé l’espoir que cette structure puisse être réactivée dès 2026, après les élections en Guinée prévues en fin d’année.
Clôturant la rencontre, le président ivoirien a salué « l’amitié personnelle » qui le lie à Julius Maada Bio et a exprimé le souhait que son mandat à la tête de la CEDEAO « contribue à lever les incompréhensions actuelles » au sein de l’organisation.
Elu le 22 juin 2025 à la tête de la CEDEAO, dans le cadre de la présidence tournante de cette organisation ouest-africaine, Julius Maada Bio multiplie les initiatives diplomatiques pour réconcilier l'organisation sous-régionale avec les trois pays sahéliens à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger qui ont quitté la CEDEAO en janvier 2025.
Créée en 1975, la CEDEAO est un instrument d’intégration, de solidarité et de cohésion. Mais son unité a été mise à rude épreuve ces dernières années avec le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger qui ont créé l’Alliance des États du Sahel (AES). Après la sortie de ces trois pays, elle compte désormais 12 pays membres.
BC/Top News Africa
Publié le lundi 11 août 2025