A l’appel de cette coalition, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées à la place ‘’Ficgayo’’ de Yopougon, commune populaire située dans l’ouest de la capitale économique ivoirienne, Abidjan.
Ce meeting marqué par l’intervention par visioconférence du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Tidjane Thiam a été mis à profit par l’opposition pour réïtérer son appel au dialogue.
« Nous invitons le pouvoir à faire preuve de bon sens et de modération afin que le rendez-vous d'octobre prochain se passe dans la paix et selon les normes internationales » a déclaré M. Thiam.
« Les Ivoiriens veulent tout simplement s'exprimer librement (…) », a poursuivi le président du PDCI qui se trouve à l’étranger depuis plus de deux mois.
« Je voudrais encore inviter le gouvernement à convoquer incessamment le dialogue politique tant souhaité par les partis politiques (…)», a renchéri la présidente du Mouvement des générations capables (MGC), et ex-première dame, Simone Ehivet.
Selon elle, il s’agit de faire en sorte que « la Côte d’Ivoire retrouve la paix, la démocratie, pour que les élections de 2025 soient justes, inclusives, transparentes » .
Dans le même sens, le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan voyait en ce rassemblement populaire une interpellation adressée au chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara et à son parti, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
La Coalition pour une alternance pacifique en Côte d'Ivoire (CAP-CI) est constituée de 24 partis et mouvements politiques. Elle réclame une révision de la liste électorale avant la présidentielle d’octobre 2025 ainsi que la rinscription de certains leaders de l’opposition sur la liste électorale.
C’est le cas de l’ex-chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo dont le parti politique, le PPA-CI ne fait pas partie de cette coalition de l’opposition.
En 2023, M. Gbagbo a été officiellement radié de la liste électorale ivoirienne par la Commission électorale indépendante (CEI). Cette décision découle de sa condamnation par la justice ivoirienne en 2018 dans l’affaire dite du « braquage de la BCEAO ».
Le président du PDCI, Tidjane Thiam, l’ex-président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro ainsi que le président du Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples (COJEP), Charles Blé Goudé sont également radiés de la liste électorale ivoirienne.
A date, seuls Pascal Affi N’Guessan du FPI et Simone Ehivet du MGC sont éligibles à la présidentielle d’octobre 2025 et peuvent être les porte-étendards de l’opposition à ce scrution, alors que l’opion nationale et internationale attend toujours de savoir si l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara briguera un autre mandat.
Son parti, le RHDP organise les 21 et 22 juin 2025 son deuxième congrès ordinaire qui verra probablement la désignation de son canidat à cette présidentielle d’octobre 2025.
Dans l’intervalle, les pré-congrès éclatés organisés par le RHDP sur l’ensemble du territoire national demandent au président Alassane Ouattara d’être le candiat du parti.
SHAR/Top News Africa
Publié le samedi 31 mai 2025