Cette rencontre qui a rassemblé les membres du Comité technique, des partenaires techniques et des acteurs clés de la filière cacao a fait le point de la mise en œuvre des actions définies dans le cadre d’action commune.
Depuis son lancement, l’ICF a permis de renforcer la collaboration entre gouvernements, secteur privé et organisations internationales.
D’importants progrès ont été réalisés dans la restauration des forêts, la promotion de l’agroforesterie, la traçabilité des produits et la diversification des revenus des producteurs.
L’initiative a également instauré une plateforme d’échanges entre acteurs institutionnels et privés, favorisant le partage des meilleures pratiques.
Soutenue par IDH et coordonnée par le ministère des Eaux et Forêts en partenariat avec la World Cocoa Foundation , cette rencontre a évalué les progrès accomplis, identifié les défis persistants et a défini les priorités des prochains mois.
Selon le conservateur général Zouzou Elvire-Joelle épouse Mailly, directrice de cabinet du ministère des Eaux et forêts, la première phase du projet, lancée en 2017, s’est achevée en 2021, tandis que la deuxième, engagée en 2022, se terminera en 2025.
« Les réunions de suivi sont des rendez-vous statutaires qui nous permettent, tous les six ou douze mois, de dresser un bilan des actions menées. Nous pouvons ainsi mesurer notre niveau d’avancement et, si nécessaire, corriger notre trajectoire. La deuxième phase en cours met en œuvre six projets, dont quatre déjà opérationnels. Ce comité technique évalue les progrès réalisés depuis la dernière réunion du 23 mai », a-t-elle expliqué.
La directrice de cabinet du ministère des Eaux et forêts a également rappelé que cette initiative rassemble tous les partenaires de la filière cacao et chocolat des deux pays, la Côte d’Ivoire et le Ghana.
« Cette initiative implique non seulement les États ivoirien et ghanéen, mais également l’ensemble des acteurs privés du secteur cacao et chocolat, déterminés à éliminer toute déforestation liée à la production de cacao », a-t-elle ajouté.
Pour Stéphanie Kadio, représentante pays de la fondation IDH, l’initiative repose sur un partenariat entre les gouvernements du Ghana et de la Côte d’Ivoire et 36 entreprises mondiales du secteur cacao et chocolat, avec le soutien d’institutions comme le Conseil du café-cacao et plusieurs ministères ivoiriens.
« IDH joue un rôle de facilitateur, permettant au secteur privé et au secteur public de mutualiser les ressources et les expertises pour protéger les forêts et promouvoir une culture de cacao respectueuse de l’environnement », a-t-elle déclaré.
Youssouf N’djoré, directeur pays de la World Cocoa Foundation en Côte d’Ivoire, a souligné l’importance de l’engagement du secteur privé.
« Notre activité repose sur l’approvisionnement et la transformation du cacao, mais elle doit se faire dans le respect des normes environnementales, communautaires et institutionnelles. Cette initiative, en deux phases, a permis de mobiliser les partenaires, d’élaborer des approches d’intervention et de développer des outils indispensables pour honorer les engagements pris », a-t-il affirmé.
Lancée en 2017 au Ghana et en Côte d’Ivoire, l’ICF a pour objectif d’éliminer la déforestation liée à la cacaoculture et de restaurer les zones forestières dégradées, tout en garantissant une production durable de cacao.
Depuis 2018, elle est déployée en Côte d’Ivoire dans cinq régions prioritaires : la Mé, la Nawa, le Cavally, San Pedro et le Guémon, sélectionnées pour leur rôle stratégique dans la production cacaoyère, leur densité démographique et leur potentiel de conservation des forêts.
MK/Top News Africa
Publié le mardi 29 juillet 2025