La marche ‘’pacifique’’ du FNDC dans le Grand Conakry s’est très vite muée en affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre, occasionnant une paralysie totale des activités économiques.
« Le FNDC déplore une trentaine de personnes blessées dont certaines par des tirs à balles réelles et dénombre aussi de nombreuses arrestations, des expéditions punitives, d’injures publiques proférées par les forces de défense et de sécurité à l’encontre des riverains et militants pro-démocratie», souligne les organisateurs dans une déclaration.
Selon le FNDC des «actes de vandalisme, de pillage et d’incursion ont été perpétrés par les forces de défense et de sécurité» aux domiciles de certains citoyens.
«Le FNDC condamne fermement le ciblage, l’expropriation, les injures et les menaces proférées par les éléments du Bataillon autonome des troupes aéroportées (BATA) à l’endroit des journalistes qui ne faisaient qu’exercer leur métier », ajoute la déclaration.
Par ailleurs, les organisateurs de cette manifestation estiment également que la forte réquisition des forces répressives n’a pas empêché les Guinéens farouchement attachés au retour imminent à l’ordre constitutionnel de répondre massivement ce jeudi à l’appel à la manifestation pacifique et citoyenne lancé par le FNDC.
Plusieurs unités d’élite de l’armée guinéenne sont déployées dans les rues et quartiers de la capitale guinéenne, à l’effet de parer à toute éventualité.
A l’appel du FNDC, dissous par la junte au pouvoir, plusieurs personnes sont descendues, jeudi, dans les rues pour appeler à un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans le pays.
Cette manifestation visait à réclamer la « libération sans condition des otages que sont le coordinateur national du FNDC, les responsables des opérations et des antennes du FNDC ainsi que tous les leaders politiques, d’opinions et militants pro démocratie injustement arrêtés et incarcérés à la maison centrale de Conakry et à l’intérieur du pays ».
Le FNDC exige également la levée immédiate de l’interdiction des manifestations dans les rues et sur les places publiques sur toute l’étendue du territoire national.
Il réclame également la mise en place d’un cadre de dialogue fécond sous la présidence de la CEDEAO regroupant le CNRD, le gouvernement, le CNT, les partis politiques et les représentants de la société civile en présence des ambassadeurs du G5.
L’inscription dans l’agenda du dialogue, des questions liées à la durée de la transition, à la nouvelle constitution, au code électoral, à l’organe de gestion des élections et au fichier électoral ainsi que le droit à la justice pour les victimes des manifestations sous le CNRD, figure aussi sur la liste des revendications.
Le FNDC exige en outre la publication de la liste nominative des membres du CNRD et la déclaration des biens des autorités de la transition ainsi que le respect des droits et libertés fondamentaux.
BS/ls/Top News Africa
Publié le jeudi 16 février 2023