Le président du Parti des peuples africains de Côte d'Ivoire (PPA-CI) a entamé cette visite de deux jours à Adzopé où des centaines de personnes l'ont accueilli en effervescence et dans la joie.
"Je demande que Soro Kigbafori Guillaume rentre dans son pays", a plaidé Laurent Gbagbo pour qui "il y a plusieurs manières de tuer les conflits politiques".
Depuis 2019, Guillaume Kigbafori Soro est en exil forcé après des incompréhensions avec le président Alassane Ouattara à propos de la création du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
"Quand je n'étais pas président je venais ici, quand j'ai été président, je suis venu ici et quand je ne suis plus président, je vais venir ici", a dit M. Gbagbo dans la soirée au stade Alassane Ouattara d’Adzopé au terme de sa tournée.
Le weekend passé, l'annonce de cette visite a suscité des mouvements d'humeur chez certains partisants, se réclamant proche du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, pouvoir) qui ont saccagé les affiches géantes dressées qui annonçait cette arrivée et scandé des propos tribaliques.
"J'ai été très attristé de voir que quelques personnes voulaient m'empêcher de venir à Adzopé", a déploré l'ex-président, remerciant dans la foulée le député RHDP d’Adzopé qui a favorisé son accueil.
Évoquant les obstacles (arrestation, exil, prison) auxquels, il a fait face dans sa longue carrière politique, M. Gbagbo a affirmé qu'il est "habitué à affronter les difficultés", invitant les populations à ne pas avoir "peur du pouvoir RHDP" qui s'inspire de Houphouët Boigny, à qui il a lui-même tenu tête dans les années 1990.
DNG/ls/Top News Africa
Publié le dimanche 11 décembre 2022