C’est le Palais du peuple, non loin de la célèbre place Tiananmen, qui a servi de cadre à cette réception décrite comme fastueuse, après que le couple présidentiel chinois et ses hôtes ont posé pour une photo de groupe.
La 9e édition de ce sommet, qui s’est fixé pour objectif depuis son lancement, de booster la coopération entre la Chine et l’Afrique, devrait se concentrer cette année sur les défis liés aux infrastructures, à l'énergie et à l'éducation dans les pays africains.
Deuxième économie mondiale, la Chine est le premier partenaire commercial du continent africain, avec des échanges bilatéraux à hauteur de 167,8 milliards de dollars (151,8 milliards d'euros) au premier semestre 2024, selon les médias officiels chinois.
Pékin a envoyé ces deux dernières décennies des centaines de milliers d'ouvriers et d'ingénieurs en Afrique pour construire ces grands projets, et gagné un accès privilégié aux vastes ressources naturelles africaines, notamment le cuivre, l'or et le lithium. A l’inverse, l’Empire du Milieu (autre appellation de la Chine) a accentué ces dix dernières années sa politique d’accueil des étudiants africains.
Longtemps restée la chasse gardée des pays occidentaux, l’Afrique, depuis ces 20 dernières années, intéresse plusieurs autres nations comme la Chine, la Russie, l’Iran ou encore l’Inde, qui souhaitent commercer avec le continent africain dont l’avenir, selon des projections économiques, est prometteur.
C’est dans cette dynamique que la Chine a décidé d’organiser ce forum, à l’image du vieux sommet France-Afrique, pour faire le point de sa coopération avec les pays du continent africain auxquels elle offre d’autres perspectives de développement.
L’édition 2024 du Forum Chine-Afrique, est le plus grand rendez-vous diplomatique organisé à Pékin depuis la pandémie de Covid-19. Il doit s'achever vendredi.
Le président chinois prononcera un discours jeudi matin lors de la cérémonie d'ouverture du sommet. Xi Jinping est "un vrai ami de l'Afrique", a assuré cette semaine la presse officielle chinoise, insistant sur les liens entre Pékin et le continent qui ont atteint de "nouveaux sommets" depuis son arrivée au pouvoir.
Les prêts des banques publiques chinoises ont ainsi permis de financer de nombreuses infrastructures destinées à doper la croissance africaine (voies ferrées, ports, routes...). Ils ont aussi soulevé des interrogations car ils ont contribué à creuser l'endettement de certains pays.
En Côte d’Ivoire, par exemple, ce sont des entreprises chinoises qui ont construit le 4e pont reliant la commune du Plateau à celle de Yopougon et l’autoroute Abidjan-Grand-Bassam. Sans oublier la place de plus en plus prépondérante que prennent les Chinois dans le secteur minier ivoirien.
MD/Top News Africa
Publié le mercredi 4 septembre 2024