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Côte d’Ivoire : six cadres du Front commun auditionnés par la police

Côte d’Ivoire : six cadres du Front commun auditionnés par la police six cadres du Front commun auditionnés par la police ivoirienne pendant plus de 17 heures.
Abidjan, Côte d’Ivoire (Top News Africa) Six cadres du Front commun formé par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) ont été longuement auditionnés à la Préfecture de police d’Abidjan le mardi 5 août 2025, après leur convocation sur instruction du Procureur de la République.
Ces responsables politiques, membres du Comité opérationnel pour l’organisation de la grande marche de l’opposition prévue à Abidjan, ont été entendus pendant plus de 17 heures dans le cadre d’une procédure judiciaire liée aux événements survenus à Yopougon dans la nuit du 1er au 2 août 2025. 

Il s’agit de Yohou Dia Houphouët, député du PDCI, de Samba David, également membre du même parti, ainsi que de Damana Adia Pickas, Lasme Blaise, Dahi Nestor et Koua Justin pour le compte du PPA-CI. 

Reçus à midi à la Préfecture de police, ces cadres ont été invités à signer une réquisition judiciaire exigeant qu’ils restent disponibles pour les besoins de l’enquête.

Ces cadres ont apposé leurs signatures, chacun en ce qui le concerne, sur ladite réquisition en refusant toutefois la limitation territoriale de leurs déplacements à Abidjan seulement ainsi que l’exigeait le Procureur de la République.

Contre toute attente, d’autres auditions de ces cadres du Front commun ont été exigées dans la foulée et cette fois-ci par des officiers de la Direction de la surveillance du territoire (DST) présents sur les lieux et dont la présence, dans les locaux de la préfecture de police, n’avait pas été signalée auparavant, ont dénoncé ces opposants.

En effet, en présence de leurs avocats, ces responsables ont été soumis à des interrogatoires successifs menés par des officiers de la Direction de la surveillance du territoire (DST), dont la présence n’avait pas été signalée au préalable, selon cette coalition de l’opposition ivoirienne.

Les auditions, entamées à midi, se sont étendues jusqu’à l’aube du mercredi 6 août, avec la dernière entamée à 23h, celle de Koua Justin. Même le député Yohou Dia Houphouët, pourtant protégé par l’immunité parlementaire, n’a pas échappé à cet interrogatoire de plusieurs heures.

Dans un communiqué transmis à la presse, le PDCI-RDA a rappelé qu’en l’état du droit ivoirien, aucune disposition ne prévoit une enquête préliminaire de nature préemptive, ce qui suppose que toute personne interpellée doit être informée immédiatement des raisons de sa convocation afin d’assurer sa défense. 

Le parti présidé par Cheick Tidjane Thiam a salué la mobilisation des députés des groupes parlementaires PDCI-RDA et PPA-CI ainsi que la présence constante de la cellule juridique du parti qui a encadré juridiquement les cadres auditionnés. 

Le PDCI-RDA dénonce ce qu’il qualifie d’intimidation politique et réaffirme son attachement aux valeurs de paix et de dialogue. 

Il appelle ses militants et l’ensemble des Ivoiriens à rester mobilisés et unis dans le cadre du processus de transformation pacifique du pays. 

Alors que cette convocation massive avait suscité des inquiétudes sur la tenue de la manifestation, les autorités ont finalement autorisé la grande marche du samedi 9 août 2025, en modifiant son itinéraire initial. 

La mobilisation aura donc bien lieu, dès 9h, pour réclamer une élection présidentielle inclusive, transparente et démocratique, dans le respect de la Constitution ivoirienne.

BC/Top News Africa

Publié le mercredi 6 août 2025

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