"J’ai commencé à travailler en 1975 à l'école des beaux-arts de Grand-Bassam, mais vu les conditions de travail et les paies, j'ai préféré travailler pour moi-même, c'est ainsi que je suis venu au village des artisans", raconte-t-il.
Un peu affaibli avec le poids de l'âge, M. Coulibaly, originaire du Nord de la Côte d'Ivoire, s'est installé définitivement à Grand-Bassam en 1976 où il sculptait pour son propre compte au village des artisans.
Président de l'Association du village des artisans de Grand-Bassam (AVAB), Wagnenou Coulibaly a été réélu trois fois à sa propre succession à la tête de cette faîtière.
"Mon domaine de prédilection est la sculpture, avec les masques des peuples et les objets d'art de la tradition mais je sais faire un peu de tout", ajoute M. Wagnenou qui entend pérenniser la tradition à travers ses créatures.
Père de sept enfants, dont 4 filles, issus de l’union avec une native de Grand-Bassam, le doyen sculpteur totalise près de 50 années d'expérience dans le métier.
Jouxtant l'ancienne voie sur plus de 500 mètres à l'entrée de la première capitale ivoirienne, le village des artisans de Grand-Bassam compte plus de 2000 artisans.
Un village qui a connu, selon Wagnenou Coulibaly, les beaux jours avant le coup d'État qui a renversé l'ex-président ivoirien Henri Konan Bédié en 1999 et les nombreuses autres crises qui se sont succédées.
Un village qui a connu, selon Wagnenou Coulibaly, les beaux jours avant le coup d'État qui a renversé l'ex-président ivoirien Henri Konan Bédié en 1999 et les nombreuses autres crises qui se sont succédées.
Avant "les touristes venaient en nombre et le village en bénéficiait", se rappelle-t-il.
Après plusieurs voyages d'exposition à travers le monde notamment en Guadeloupe, en Martinique, au Canada, en France (...), avec des stars de renommée internationale dont Alpha Blondy, le doyen Georges Tai Berson, M. Wagnenou appelle à la stabilité mondiale pour que le tourisme reprenne son luxe d'antan.
DNG/ls/Top News Africa
Publié le mardi 14 février 2023