Dans le communiqué final qui a sanctionné cette réunion de l’ancien parti au pouvoir, dirigé par Pascal Affi N’guessan, il est clairement mentionné que « le comité central fait le constat que le partenariat pour la réconciliation nationale, la cohésion sociale et la démocratie est devenu préjudiciable, sans objet et caduc. Le Comité central demande au président du parti de notifier au président du RHDP, dans les formes appropriées et d’en informer le congrès ».
Avant de poser ce constat, le Comité central assure avoir entendu le bilan du partenariat signé en mai 2023 avec le RHDP.
« Le président du parti a expliqué dans les détails aux membres du Comité central, les motivations du partenariat avec le RHDP, les conditions dans lesquelles l’accord de partenariat a été négocié. Il a présenté le résultat de ces négociations axé sur la réconciliation nationale et accessoirement sur les accords électoraux à la base, ‘’si nécessaire’’ à l’occasion des élections municipales et régionales, ainsi que le bilan politique et électoral du partenariat », indique le communiqué, qui ne fait pas l’économie de quelques observations liées à ce bilan de Pascal Affi N’guessan.
« Le Comité central s’étonne que depuis la signature de ce partenariat, aucune action conjointe n’ait été entreprise par les deux parties en faveur de la réconciliation nationale ; le Comité central regrette la disparition depuis le 17 octobre 2023 du ministère en charge de la réconciliation nationale et que la question de la réconciliation nationale ne soit plus à l’ordre du jour à l’agenda du gouvernement comme ne cessent de le rappeler les leaders du RHDP, certains traitant de +futilités+ les demandes émanant de l’opinion en faveur de la consolidation du processus de réconciliation nationale », énumère le communiqué final.
Le Comité central déplore le refus du RHDP, opposé au projet de séminaire national sur « le bilan et les perspectives de la réconciliation nationale+, proposé par le FPI, qui aurait permis de consolider le processus de réconciliation nationale et de créer les conditions d’élections libres, apaisées et démocratiques en 2025 ».
Enfin, le Comité central fait le constat qu’à l’occasion des élections locales, le RHDP a exploité, à son seul profit exclusif le principe de +nécessité+, occasionnant la perte à son profit de deux mairies (Bongouanou et Agou) et d’un poste de député (Bongouanou-commune).
En outre, de hauts responsables du RHDP n’éprouvent aucune gêne à organiser des cérémonies de débauchage des militants du FPI, comme cela a été constaté dans le Guémon.
Le Comité central « réaffirme l’engagement du FPI en faveur d’une réconciliation nationale franche et inclusive, gage de la paix, de la stabilité et de la renaissance de la Côte d’Ivoire », ajoute le parti de l’ancien Premier ministre.
Opposés à la ligne de la rupture avec le parti au pouvoir, plusieurs cadres du FPI, notamment le secrétaire général Issiaka Sangaré et les vice-présidents, Pierre Dagbo Godé et Diabaté Bêh, ont brillé par leur absence à cette réunion du Comité central, qui a par ailleurs entériné la décision de tenir le 5e congrès ordinaire du FPI à Yamoussoukro, les 8 et 9 novembre 2024.
L’annonce de cette rupture entre le FPI et le RHDP intervient dans un contexte où l’ancien parti au pouvoir, envisage ‘’d’étudier’’ l’éventualité de répondre favorablement ou non à l’’’appel de Bonoua’’, lancé le 14 juillet 2024 par l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo et qui vise à rassembler les forces de l’opposition en vue de la présidentielle de 2025.
MD/Top News Africa
Publié le lundi 9 septembre 2024