Pour le programme d’adressage des rues d’Abidjan, initiée en 2017, pour un financement global de 12 milliards FCFA dont 10 milliards FCFA de la Banque mondiale et 2 milliards FCFA de l’État de Côte d’Ivoire, Alphonse N’guessan a annoncé que le processus prendra fin en décembre 2025.
A ce jour, selon lui, près de 500 000 adresses ont été attribuées. Il a expliqué que le Projet d’adressage du district d’Abidjan (Pada) a permis la mise en place d’un ‘’référentiel unique, associant le nom de la rue au numéro d’entrée attribué à chaque unité d’occupation tout en utilisant un système de numérotation métrique’’.
Outre le District d’Abidjan, le projet prend, également, en compte les villes de Yamoussoukro, Daloa et Korhogo. ‘’A l’horizon 2030, le programme prévoit d’étendre l’adressage à quinze villes supplémentaires, afin de porter à plus de 75 % la part de la population urbaine disposant d’une adresse’’, a révélé M. N’guessan.
A en croire le Directeur du Dageru, le programme d’adressage classe les voies en trois catégories : les boulevards, les avenues et les rues. Pour ce qui est de la dénomination des rues, ‘’les critères de choix des noms comprennent des issus du patrimoine national, des noms locaux, des noms de personnes ayant rendu service à l’Etat en vie ou décédées, des personnalités féminines, des noms de concepts tels que la paix, la solidarité, les noms des fleuves, les noms des cultures’’, a-t-il fait savoir.
Cette démarche vise à préserver l’identité culturelle et historique du pays tout en facilitant la localisation précise des édifices et en améliorant la gestion des services de livraison et d’urgences, a soutenu M. N’guessan.
Concernant la rénovation urbaine, Alphonse N’guessan a indiqué que l’enjeu est de redonner de la valeur aux ‘’noyaux des grandes villes’’, qui peuvent être dévalorisés malgré ‘’des investissements importants dans les infrastructures environnantes’’.
Terminant son exposé, il a, également, fait savoir que le District d’Abidjan compte près de 200 quartiers précaires soit 20 % de la population qui nécessitent pour certains d’être ‘’restructurés sur place’’ et pour d’autres (dangereux pour les riverains) un ‘’relogement préalable’’ sur des sites aménagés.
Dans son introduction de cadrage du thème du jour, Check Koné, Directeur de la Communication et des relations extérieures du Mclu, initiateur de ‘’La Matinale du Bâtir’’, a rappelé les objectifs de cette tribune qui se veut un espace dialogue entre les médias et le ministère pour mettre en lumière les chantiers urbains structurants du pays.
HS/Top News Africa
Publié le mercredi 1 octobre 2025