Dans une conférence de presse organisée à Abidjan, cette ONG nationale de défense des droits de l'homme a présenté les premiers résultats de sa Mission d'observation électorale (MOE) de long terme pour la présidentielle ivoirienne.
Par la voix de son président, Mamadou Koné, elle a révélé les conclusions de son observation sur le terrain, a constaté un journaliste de l’agence de presse Top News Africa sur place.
Il ressort de ces conclusions, « une amplification des appels à la violence et des propos à caractère identitaire et xénophobe, souvent liés aux élections à venir ».
Action Justice a également constaté sur le terrain une « confusion entre religion et politique, la manipulation de l’information et la désinformation alimentée par l’usage croissant de l’intelligence artificielle », des faits qui constituent « des menaces » pour le processus électoral.
Deux alertes précoces ont déjà été transmises aux autorités compétentes pour attirer leur attention sur ces dérives.
Pour contrer cette dynamique, l’organisation mène depuis plusieurs mois une caravane de sensibilisation qui a déjà touché des communes du Grand Abidjan telles qu’Abobo, Anyama, Koumassi et la capitale politique et administrative, Yamoussoukro.
L’objectif est d’encourager une culture démocratique, apaiser les tensions et promouvoir la cohésion sociale, en particulier au sein de la jeunesse.
Forte de son expérience avec plus de mille observateurs déployés lors de la présidentielle de 2020 et cent quatre-vingt-huit mobilisés pour les régionales et municipales de 2023, Action Justice appelle les principaux acteurs à leurs responsabilités.
À la Commission électorale indépendante (CEI), elle recommande de renforcer la communication et la pédagogie dans la conduite du processus. À l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, l’ONG demande une action ferme pour assainir le cyberespace.
Enfin, aux partis politiques et à leurs militants, elle lance un appel au dialogue, au civisme et à la retenue pour préserver l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire.
« Nous voulons contribuer à un climat électoral apaisé, basé sur la vérité, la transparence et la participation citoyenne », a déclaré Mamadou Koné, concluant cette rencontre avec la presse et insistant sur « la nécessité pour chaque acteur de s’engager résolument afin que l’échéance d’octobre soit un rendez-vous démocratique et non une nouvelle source de division ».
« Nous voulons contribuer à un climat électoral apaisé, basé sur la vérité, la transparence et la participation citoyenne », a déclaré Mamadou Koné, concluant cette rencontre avec la presse et insistant sur « la nécessité pour chaque acteur de s’engager résolument afin que l’échéance d’octobre soit un rendez-vous démocratique et non une nouvelle source de division ».
Depuis septembre 2024, Action Justice a déployé quarante-sept observateurs dans dix-sept régions du pays et le district d’Abidjan, couvrant notamment le Poro, le Gbêkê, le Tonkpi, le Bounkani, le Cavally ou encore l’Indénié-Djuablin.
En parallèle, quinze agents de sensibilisation ont sillonné les localités de Bouna, Doropo, Nassian et Téhini dans le nord-est du pays afin d’informer les populations, en particulier les jeunes, sur les procédures d’inscription et les documents requis pour figurer sur la liste électorale.
La Côte d’Ivoire organise son élection présidentielle le 25 octobre 2025 pour laquelle le Conseil constitutionnel doit publier au plus tard le 10 septembre 2025, la liste définitive des candidats retenus après l’examen d’une soixantaine de dossiers de candidature reçus de la Commission électorale indépendante (CEI).
La Côte d’Ivoire organise son élection présidentielle le 25 octobre 2025 pour laquelle le Conseil constitutionnel doit publier au plus tard le 10 septembre 2025, la liste définitive des candidats retenus après l’examen d’une soixantaine de dossiers de candidature reçus de la Commission électorale indépendante (CEI).
Dans cette attente, la candidature du président Alassane Ouattara et l’exclusion des principaux opposants sous le coup de condamnations judiciaires et un cadre électoral non consensuel suscitent des craintes quant au bon déroulement du vote.
Mais le président Alassane Ouattara rassure dans ses déclarations que ce scrutin sera apaisé et sécurisé.
BC/Top News Africa
Publié le mardi 2 septembre 2025