C'est un vaste chantier que le ministère de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation a ouvert pour une réforme majeure qui va impacter significativement l’institution scolaire, puisqu'elle décidera du statut juridique qui va encadrer et orienter l’éducation générale et l'alphabétisation, sur la base des nouvelles visions et orientations.
C'est donc à juste que la représentante du Professeur Mariatou Koné, ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mme Sépou Anastasie a dit à l’ouverture d’un atelier qui s’est déroulé du 15 au 18 octobre 2025 dans la ville balnéaire de Grand-Bassam que « réformer l’éducation n’est jamais une entreprise anodine. Elle engage l’avenir. Elle suscite des espoirs, parfois des craintes ».
« Elle demande du courage, de la rigueur, et surtout une capacité à se projeter au-delà du court terme. Nous ne voulons pas d’une réforme hors-sol. Nous voulons une réforme au service des apprenants, portée avec détermination et conviction par les acteurs, et ancrée dans les réalités de notre pays avec une vision », a ajouté Mme Sépou.
Pendant trois jours de ferventes réflexions et d’échanges constructifs, les cadres et techniciens des différents ministères techniques ont passé au peigne fin, le projet de loi élaboré par le magistrat hors hiérarchie Trabi Botty Tah Jérôme à la suite d'un appel à candidature et en lien étroit avec un comité de rédaction supervisé par la Cellule d’appui et de coordination à la réforme éducative (CAC-RE), logée au Cabinet du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation (MENA).
Vu l’importance de cette présente réforme, le MENA, sous le leadership du Professeur Mariatou Koné a décidé de proposer le projet de loi à l’analyse de toutes les couches de la Nation afin de recueillir leurs contributions pour l’écriture d’un cadre juridique conséquent et consensuel avant sa transmission au gouvernement.
C'est ainsi que plusieurs ateliers ont été organisés avec diverses parties prenantes du système éducatif ivoirien, tel que l’a rappelé le Professeur Kamaté Banhouman, Conseiller Technique au MENA et président du comité d'organisation des ateliers de révision de la loi.
Les différentes parties impliquées dans ce processus sont entre autres, les partenaires sociaux (syndicats, associations, parents d’élèves), les élus locaux, les partenaires techniques et financiers, le secteur privé mené par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), la chefferie traditionnelle, les communautés religieuses, etc.
L'atelier de Grand Bassam a permis de réunir les techniciens et experts de tous les ministères techniques du grand secteur éducation-formation, ceux de la culture, des sports, de la défense ainsi que du ministère de l’économie et du budget.
La Côte d’Ivoire s'est engagée dans une dynamique irréversible de redynamisation de son système éducatif national. L’organisation des États généraux de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation ( EGENA) a généré 42 leviers transformateurs pour impulser un nouveau souffle qualitatif au secteur.
Ces assises nationales ont fortement recommandé la réécriture et l’actualisation de la loi sur l’éducation pour l’arrimer à la nouvelle vision, aux nouvelles ambitions et aux enjeux tant nationaux que mondiaux, en prenant en compte l’amélioration des apprentissages fondamentaux, la pertinence des programmes et la qualité de l’enseignement, les nouvelles problématiques liées à l’environnement, la digitalisation et les compétences du 21è siècle.
SHAR/Top News Africa
Publié le samedi 18 octobre 2025