Arrêtée le 30 septembre 2023, Samira Sabou reste sous contrôle judiciaire et inculpée pour intelligence avec une puissance étrangère, déclare à l’agence de presse Top News Africa, une source judiciaire au Niger où des militaires se sont emparés du pouvoir le 26 juillet 2023 après un coup d'Etat contre le régime du président Mohamed Bazoum.
La veille de son arrestation, Samira Sabou, également blogueuse a publié sur sa page facebook, sans commentaire, un document informant de la mutation de certains officiers de l’armée.
Un document confidentiel, “partagé dans les cercles restreints des forces de défense et de sécurité” selon son avocat, Me Ould Salem Saïd, et qui, dans un contexte politique et militaire sous tension, pourrait être considéré par les autorités comme compromettant pour la sécurité de leurs troupes, rapportait dans une déclaration, Reporters Sans Frontières.
Journaliste renommée, également administratrice du site d’information Mides-niger, Samira Sabou est régulièrement dans le viseur des autorités en raison de son travail d’information.
Le 3 janvier 2022, sous la présidence Bazoum, elle a été condamnée à un mois de prison avec sursis pour avoir diffusé, en mai 2021, une enquête produite par l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (GI-TOC).
Le document présentait le Niger comme un “centre nerveux” du trafic de haschich dans la région et dénonçait les liens étroits des trafiquants avec une partie de l’élite politique et militaire du pays.
En juin 2020, elle a passé plus d’un mois en prison après une plainte en diffamation déposée par le directeur de cabinet à la présidence, qui est aussi le fils de l’ancien président de la République, Sani Issoufou Mahamadou.
Elle l’avait mis en cause dans une affaire de surfacturation de matériel militaire, sur les réseaux sociaux.
Elle l’avait mis en cause dans une affaire de surfacturation de matériel militaire, sur les réseaux sociaux.
AAO/Top News Africa
Publié le mercredi 11 octobre 2023