Ce rapport publié juste avant la quatrième Conférence internationale sur le financement pour le développement (FFD4) propose des informations pertinentes sur l'évolution des flux de capitaux mondiaux et les raisons pour lesquelles la carte des investissements laisse de nombreux pays à la traîne.
Il révèle que les investissements mondiaux ont chuté de 11 % en 2024, malgré une hausse globale de 4 % faussée par la volatilité des flux financiers.
Les pays en développement sont sous pression. Les flux entrants restent très concentrés et bien en deçà des niveaux nécessaires au développement durable.
Le financement de projets s'effondre dans les secteurs clés des infrastructures, notamment les énergies renouvelables (-31 %), les transports (-32 %) et l’eau et l’assainissement (-30 %).
Cependant, les investissements dans le numérique ont augmenté de 14 %, mais 80 % des nouveaux projets ont été réalisés dans seulement 10 pays, excluant la plupart des pays du Sud.
Pour la troisième année consécutive, les capitaux se retirent des secteurs qui sont moteurs de l'emploi, de la résilience et de la croissance propre. Le déficit d'investissement se creuse, il ne se comble pas.
C’est pourquoi, ce rapport préconise une modernisation des règles d'investissement afin d'assurer un équilibre entre la protection des investisseurs et l'intérêt public ainsi que des financements mixtes plus judicieux, axés sur un impact réel en faveur du développement.
Enfin, il propose également un soutien accru à l'inclusion numérique ainsi que des réformes visant à débloquer des financements abordables à long terme pour les pays qui en ont le plus besoin.
EZP/Top News Africa
Publié le jeudi 19 juin 2025