Selon ce communiqué du gouvernement consulté ce mardi 14 octobre 2025 par l'agence de presse Top News Africa, cette déclaration constitue une violation flagrante des textes régissant le processus électoral.
Paul Atanga Nji affirme que M. Tchiroma, “incapable de se faire représenter dans la moitié des bureaux de vote”, chercherait à perturber un processus électoral “qui se déroule normalement” et à exécuter “un plan diabolique savamment planifié avec des réseaux occultes au pays et à l’étranger visant à mettre le Cameroun à feu et à sang”.
Le ministre rappelle qu’avant même le scrutin, un point de presse tenu le 10 octobre 2025 avait alerté sur les intentions d’un candidat souhaitant s’autoproclamer vainqueur après la clôture des bureaux de vote.
Il ajoute que le dispositif légal suit son cours et que “la Commission nationale de recensement général des votes sera mise en place incessamment” par ELECAM, avant la transmission des résultats au Conseil constitutionnel, seul organe habilité à proclamer les résultats conformément à l’article 137 du Code électoral.
“L’ordre public sera assuré, maintenu et renforcé sur toute l’étendue du territoire national”, précise encore le communiqué, soulignant que 5 575 observateurs nationaux et internationaux ont été accrédités et ont constaté le déroulement globalement paisible du scrutin, les irrégularités relevées n’étant “pas de nature à modifier les résultats du vote”.
Paul Atanga Nji, assure enfin que “force restera à la loi” et promet que “l’attitude irresponsable” du candidat Issa Tchiroma Bakary “sera traitée avec rigueur et fermeté”. Citant le chef de l’État Paul Biya, le communiqué conclut qu’il «ne faut pas jouer avec le Cameroun. »
Alors que le dépouillement se poursuit sous la supervision d’ELECAM, cette auto-proclamation ravive le spectre des contestations électorales de 1992 et 2018, où des annonces prématurées avaient déjà ébranlé la confiance dans le processus.
BC/Top News Africa
Publié le mardi 14 octobre 2025