Organisé à Bangui du 10 au 13 juin 2025 sous le thème « Exploiter la richesse de l'Afrique : freiner les flux financiers illicites pour une croissance et un développement résilient », cet événement de quatre jours a réuni 80 participants issus des principaux ministères - Finances, Economie, Plan, Environnement, Mines et Géologie - ainsi que la société civile, le secteur privé et les communautés locales.
Parmi les panélistes de haut niveau figuraient Felix Moloua, ministre de l'Économie, du Plan et de la Coopération et gouverneur de la Banque pour la RCA, Rufin Benam Beltoungou, ministre des Mines et de la Géologie et Chantal Laure Djebebe, ministre, conseillère du Premier ministre chargée des ressources naturelles.
Les flux financiers illicites sont un défi majeur à l’échelle du continent, siphonnant chaque année plusieurs milliards de dollars, et limitant fortement les capacités des pays africains à mobiliser des ressources internes pour financer leur développement.
« La République centrafricaine est riche de ressources naturelles : or, diamant, uranium, cuivre, forêt, entre autres. Mais sans une surveillance accrue des capacités institutionnelles et une planification stratégique adéquate, ces ressources naturelles peuvent devenir une source de fragilité politique, d'activités illicites et d'endettement insoutenable », a prévenu M. Beltoungou.
Les participants à l’atelier ont souligné le recours croissant aux prêts adossés aux ressources – des mécanismes de financement garantis par les ressources naturelles – pour le développement des infrastructures. Bien que ces instruments permettent de mobiliser des financements essentiels, ils comportent également des risques.
« Les prêts adossés aux ressources sont des prêts garantis par des ressources qui peuvent faciliter la construction d'infrastructures, telles que les routes, hôpitaux, écoles. Toutefois, il faut de la prudence dans les conditions de remboursement si l'on ne maîtrise pas encore la comptabilité de ses ressources », a souligné Médard Goudozoui, ingénieur géologue et bénéficiaire de la formation.
Les sessions de formation ont présenté une série d’outils et de stratégies nécessaires pour détecter et combattre les flux financiers illicites en RCA.
« Nous avons découvert des méthodes, telles que la Partner Country Method (PCM), la fausse facturation commerciale, ou encore les indices internationaux comme le Financial Secrecy Index ou le Corruption Perception Index, qui permettent d'identifier les écarts entre les déclarations d'exportation et les enregistrements douaniers dans les pays partenaires », a noté Fanta Mariette Samba-Vomi, ingénieure géologue et directrice du cadastre minier.
Pour elle, ces outils sont essentiels pour repérer les anomalies liées à la sous-évaluation ou à la surévaluation des ressources exportées, comme cela peut être observé dans les filières aurifères ou diamantifères en RCA.
La question de l'inclusion des femmes dans la gouvernance a aussi été fortement mise en avant au cours de l'atelier.
« Nous nous réjouissons que le projet (GONAT) mette l'accent sur une gouvernance inclusive, avec un objectif de participation féminine d'au moins 40 %.», a affirmé Mamady Souaré, responsable du bureau pays du Groupe de la Banque africaine de développement en Centrafrique.
« En tant que Banque, nous reconnaissons qu'un changement transformateur et durable ne peut se produire que si la voix des femmes et des communautés locales est entendue et prise en compte dans les processus d'élaboration des politiques », a-t-il ajouté.
Dans le même esprit, Alexia Molotouala, cheffe de la division n°2 du secrétariat permanent du Processus de Kimberley au ministère des Mines et de la Géologie, a souligné qu’ « impliquer davantage les femmes est crucial car elles jouent un rôle clé dans les communautés affectées ».
« Leur participation renforce la transparence, l'équité et l'efficacité des politiques. Une gouvernance inclusive favorise aussi la paix sociale et le développement durable », a-t-elle conclu.
Eric Ogunleye, directeur de l’Institut africain de développement, a souligné la portée plus large des sessions. « Nous sommes convaincus que les connaissances et les outils acquis contribueront de manière significative à un meilleur encadrement des prêts adossés aux ressources et à une gouvernance renforcée des ressources extractives. »
Parmi les panélistes de haut niveau figuraient Felix Moloua, ministre de l'Économie, du Plan et de la Coopération et gouverneur de la Banque pour la RCA, Rufin Benam Beltoungou, ministre des Mines et de la Géologie et Chantal Laure Djebebe, ministre, conseillère du Premier ministre chargée des ressources naturelles.
Les flux financiers illicites sont un défi majeur à l’échelle du continent, siphonnant chaque année plusieurs milliards de dollars, et limitant fortement les capacités des pays africains à mobiliser des ressources internes pour financer leur développement.
« La République centrafricaine est riche de ressources naturelles : or, diamant, uranium, cuivre, forêt, entre autres. Mais sans une surveillance accrue des capacités institutionnelles et une planification stratégique adéquate, ces ressources naturelles peuvent devenir une source de fragilité politique, d'activités illicites et d'endettement insoutenable », a prévenu M. Beltoungou.
Les participants à l’atelier ont souligné le recours croissant aux prêts adossés aux ressources – des mécanismes de financement garantis par les ressources naturelles – pour le développement des infrastructures. Bien que ces instruments permettent de mobiliser des financements essentiels, ils comportent également des risques.
« Les prêts adossés aux ressources sont des prêts garantis par des ressources qui peuvent faciliter la construction d'infrastructures, telles que les routes, hôpitaux, écoles. Toutefois, il faut de la prudence dans les conditions de remboursement si l'on ne maîtrise pas encore la comptabilité de ses ressources », a souligné Médard Goudozoui, ingénieur géologue et bénéficiaire de la formation.
Les sessions de formation ont présenté une série d’outils et de stratégies nécessaires pour détecter et combattre les flux financiers illicites en RCA.
« Nous avons découvert des méthodes, telles que la Partner Country Method (PCM), la fausse facturation commerciale, ou encore les indices internationaux comme le Financial Secrecy Index ou le Corruption Perception Index, qui permettent d'identifier les écarts entre les déclarations d'exportation et les enregistrements douaniers dans les pays partenaires », a noté Fanta Mariette Samba-Vomi, ingénieure géologue et directrice du cadastre minier.
Pour elle, ces outils sont essentiels pour repérer les anomalies liées à la sous-évaluation ou à la surévaluation des ressources exportées, comme cela peut être observé dans les filières aurifères ou diamantifères en RCA.
La question de l'inclusion des femmes dans la gouvernance a aussi été fortement mise en avant au cours de l'atelier.
« Nous nous réjouissons que le projet (GONAT) mette l'accent sur une gouvernance inclusive, avec un objectif de participation féminine d'au moins 40 %.», a affirmé Mamady Souaré, responsable du bureau pays du Groupe de la Banque africaine de développement en Centrafrique.
« En tant que Banque, nous reconnaissons qu'un changement transformateur et durable ne peut se produire que si la voix des femmes et des communautés locales est entendue et prise en compte dans les processus d'élaboration des politiques », a-t-il ajouté.
Dans le même esprit, Alexia Molotouala, cheffe de la division n°2 du secrétariat permanent du Processus de Kimberley au ministère des Mines et de la Géologie, a souligné qu’ « impliquer davantage les femmes est crucial car elles jouent un rôle clé dans les communautés affectées ».
« Leur participation renforce la transparence, l'équité et l'efficacité des politiques. Une gouvernance inclusive favorise aussi la paix sociale et le développement durable », a-t-elle conclu.
Eric Ogunleye, directeur de l’Institut africain de développement, a souligné la portée plus large des sessions. « Nous sommes convaincus que les connaissances et les outils acquis contribueront de manière significative à un meilleur encadrement des prêts adossés aux ressources et à une gouvernance renforcée des ressources extractives. »
KI/Top News Africa
Publié le lundi 23 juin 2025