Peu après la proclamation de ces résultats par le Centre gabonais des élections, un groupe de militaires constitué de plusieurs corps de l’armée est apparu à la télévision pour annoncer l’annulation de ce scrutin. Des coups de feu sont entendus en plusieurs endroits de Libreville, la capitale du pays depuis 05h30, heure locale et 04h30 Gmt.
En outre, ces militaires ont prononcé la dissolution des institutions de la République gabonaise avec la mise en place d’un « Comité de transition et de restauration des institutions ».
Ils ont dénoncé « une gouvernance irresponsable, imprévisible qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos ».
« Nous avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place. A cet effet, les élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats tronqués sont annulés », a conclu le porte-parole des militaires.
Quelque 850 000 électeurs ont voté, samedi, pour un triple scrutin présidentiel, législatif et municipal.
Cependant la présidentielle a capté toutes les attentions avec le président sortant Ali Bongo Ondimba qui briguait un troisième mandat face à treize candidats.
Arrivé au pouvoir en 2009, après le décès de son père Omar Bongo qui a dirigé le pays d’une main de fer durant 42 ans, Ali Bongo Ondimba (64 ans) a eu pour principal challenger, Albert Ondo Ossa, l’ancien ministre de l’Éducation sous Omar Bongo.
Ce professeur d’économie de 69 ans a été désigné le 18 août 2023 candidat ‘’consensuel’’ de la plateforme des principaux partis d’opposition, Alternance 2023.
POB/ls/Top News Africa
Publié le mercredi 30 août 2023