A leur descente d'avion qui s'est posé sur le tarmac de l'aéroport international Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët à 23h 44 GMT et heures locales, Alassane Ouattara a serré la main à chacun des ex-détenus de Bamako. L'émotion vive des parents, épouses et enfants était au comble.
Vendredi, le chef de l’Etat malien, le colonel Assimi Goïta, a accordé sa grâce aux 49 militaires avec remise totale des peines aux 49 soldats ivoiriens jugés et condamnés, à la réclusion criminelle et à la peine de mort par la justice malienne.
Cette décision fait suite au séjour, mercredi à Bamako et à Abidjan, du président du Togo, Faure Gnassingbé, médiateur dans cette crise entre la Côte d'Ivoire et le Mali.
La justice malienne a condamné, le vendredi 30 décembre 2022, à 20 ans de prison les 46 soldats ivoiriens détenus à Bamako depuis juillet 2022.
Par ailleurs, les trois soldats femmes libérés en septembre pour des raisons humanitaires ont, quant à elles, écopé de la peine de mort par contumace et de 10 millions FCFA d'amende.
Quelque 49 soldats ivoiriens avaient été arrêtés le 10 juillet 2022 à l’aéroport de Bamako alors qu’ils étaient en mission officielle de soutien au détachement allemand de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali.
Ils ont été accusés de «mercenaires » par les autorités maliennes, ce que les autorités ivoiriennes ont toujours réfuté. Après des négociations, les trois femmes de ce groupe de 49 soldats ont été libérées pour des raisons humanitaires.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a donné jusqu’au 31 décembre 2022 à la junte malienne pour la libération des soldats ivoiriens. A l’expiration de ce délai, la CEDEAO a continué de privilégier la médiation togolaise.
Cette crise a fortement dégradé les relations entre la Côte d’Ivoire et le Mali.
HS/ls/Top News Africa
Publié le dimanche 8 janvier 2023