Dans le cadre de ce partenariat, les deux entités ont renouvelé leur engagement à collaborer pour le financement et le développement de projets bancables, y compris des infrastructures résilientes au changement climatique, afin de soutenir la croissance durable et la transition énergétique des pays africains.
L'annonce a été faite en marge des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, en Égypte, ayant pour thème «Mobiliser les financements du secteur privé pour le climat et la croissance verte en Afrique ».
Cette collaboration a pour but de contribuer à combler l'important déficit de financement des infrastructures en Afrique, en apportant des investissements rapides et efficaces, pour répondre aux besoins grandissants du continent, en matière de développement.
A l’occasion de cette annonce, Alain Ebobissé, directeur général d’Africa50, a précisé que «nous sommes heureux d'unir nos forces à celles de la BOAD pour réaliser des projets transformateurs en Afrique ».
Ce type de collaboration, menée par les Africains, a-t-il expliqué, est essentiel pour accélérer la croissance inclusive du continent, favoriser l'intégration régionale et développer des infrastructures résilientes au changement climatique.
« Nous sommes ravis d’apporter notre vaste expertise en termes de développement et de financement de projets, pour catalyser davantage de capitaux, auprès du secteur privé et des investisseurs institutionnels en Afrique et dans le monde », a ajouté M. Ebobissé.
« Ensemble, nous allons permettre d’accroître et d’accélérer la réalisation de projets qui créeront de nouvelles opportunités, pour les populations africaines. », a conclu le directeur général d’Africa50.
La BOAD et Africa50 vont identifier un pipeline de projets que les deux entités pourraient financer, et envisagent de collaborer dans la mise en œuvre de l'Alliance pour les infrastructures vertes en Afrique (AGIA), qui a été lancée lors de la COP27 par la Commission de l'Union africaine, la Banque africaine de développement (BAD) et Africa50.
«L’accès aux ressources énergétiques constitue l’un des défis majeurs de la zone UEMOA, dans sa marche vers un développement inclusif et durable. Ce sont, en effet, près de 50%, la moitié des populations de notre zone, qui ne bénéficie pas d’un accès à l’électricité », a expliqué à son tour, Serge Ekué, président de la BOAD.
Selon lui, le partenariat stratégique BOAD-Africa50 offre une solution, ouvrant la voie au financement de projets innovants, transformant l’Afrique, et favorisant l’émergence d’une économie verte sur notre continent.
Africa50 est une plateforme d’investissement créée par les chefs d’États africains et la Banque africaine de développement (BAD), dont le mandat est de développer et d’investir dans des projets d’infrastructures à fort impact en termes de développement, à travers la mobilisation de fonds publics et privés, tout en proposant un rendement attractif aux investisseurs.
A ce jour, Africa50 compte 34 actionnaires, dont 31 pays africains, la Banque africaine de développement, la Banque des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et Bank Al-Maghrib.
La Banque ouest africaine de développement (BOAD) est l’institution commune de financement du développement des Etats de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA).
Etablissement public à caractère international, la BOAD a pour objet, aux termes de l’Article 2 de ses statuts, « de promouvoir le développement équilibré des Etats membres et de réaliser l’intégration économique de l’Afrique de l’Ouest » en finançant des projets prioritaires de développement.
Elle est accréditée auprès des trois mécanismes de financement de la finance climat (GEF, AF, GCF). Depuis 2009, la BOAD siège en tant qu’observateur à la CCNUCC et participe activement aux discussions relatives à la construction d’une architecture internationale de la finance climat.
Elle abrite, depuis janvier 2013, le premier Centre régional de collaboration (CRC) sur le mécanisme pour un développement propre (MDP), dont le but est d’apporter un soutien direct aux gouvernements, aux ONG et au secteur privé, pour l’identification et le développement de projets MDP.
Elle est un membre actif de International development finance Club (IDFC) qui rassemble 26 banques nationales, régionales et bilatérales de développement du monde entier.
MM/ls/Top News Africa
Publié le jeudi 25 mai 2023